Les chefs d’entreprise ont tendance à se focaliser sur la partie commerciale de leur activité : chiffre d’affaires prévisionnel, taux de marge après déduction de leurs achats directs, mais en matière de charges, et notamment de frais généraux, il est beaucoup moins évident de faire le tour de la question de façon exhaustive.
En effet, de nombreuses petites dépenses sont difficilement identifiables, voire quantifiables, en raison de leur survenance liée à des évènements particuliers. Alors dans ces conditions, comment faire un bon prévisionnel pour business plan sans trop se tromper ?
Tout d’abord, il faut faire le tour de la question à travers des checks-lists qui auront pour but d’éliminer les postes de charges inapplicables, puis de se concentrer sur celles qui existeront à coup sûr. Pour ces dernières, il conviendra d’avoir un approche pragmatique, sans tricher, ni pour se faire plaisir, ni pour s’auto-mortifier !
En effet, il convient de ne pas embellir la mariée en sous évaluant les charges, mais en même temps un excès de charges par rapport à la réalité aurait pour effet d’augmenter de façon significative le seuil de rentabilité, et donc par voie de conséquence, de dé-crédibiliser le prévisionnel, mais aussi le business plan dans son ensemble.
Pour approcher au mieux les charges, il faut anticiper les besoins en hommes et en services de façon « réaliste », dans une configuration d’exercice professionnel « normale ».
Pour ce qui concerne les moyens humains et matériels, là encore du pragmatisme s’impose car un excès d’optimisme ou de pessimisme nuit gravement à la lisibilité d’un projet dans son ensemble.