Le chiffre d’affaires est souvent la base d’une première approche de la valorisation d’une entreprise mais en réalité d’autres éléments et grandeurs beaucoup plus importants sont nécessaires pour approcher la valeur d’une entreprise.
Tout d’abord, la marge brute de production ou de négoce (marge commerciale) est beaucoup plus importante que le chiffre d’affaires pour apprécier la capacité contributive d’une entreprise.
La rentabilité nette est au bout du compte la notion la plus importante, car elle est le gage, pour un repreneur éventuel d’une entreprise, de la capacité de cette dernière à servir correctement une dette (notamment celle souscrite en vue du rachat des parts sociales de la société) tout en rémunérant correctement son (ou ses) dirigeant(s).
Enfin, dans l’appréciation de la valeur d’une entreprise, il n’y a pas que l’activité, celle résultant du chiffre d’affaires, mais aussi l’acquis patrimonial d’une entreprise, sa richesse accumulée. Cette richesse est soit « visible » à travers des valorisations d’actifs cohérentes entre le bilan et la valeur vénale de ces actifs, soit « invisible » à travers des actifs parfois immatériels (développements de brevets, logiciels….) ou matériels/corporels (terrains, machines, matériels) qui présentent la caractéristique d’être sous valorisés sur un plan comptable.
Ainsi, le chiffre d’affaires est certes la grandeur première que l’on regarde dans un compte de résultat, mais ce n’est certainement pas ce qui prédomine lorsque l’on envisage une évaluation d’entreprise.