Choix de la forme juridique pour bien démarrer son activité : les conseilleurs ne sont pas les payeurs.

choix de la forme juridique
Faire du business c’est bien, mais le faire dans la bonne forme juridique c’est encore mieux. En effet, combien d’entrepreneurs se rendent compte à postériori que malgré le fait que leur affaire marche plutôt bien, ils ont des difficultés de trésorerie, en raison de l’imprévisibilité de leurs charges sociales, de leur impôt ? Combien découvrent à postériori que leur engagement personnel dans leur entreprise est bien supérieur à ce qu’ils avaient intialement envisagé ?

Comment savoir quelle forme juridique choisir pour une activité professionnelle alors que la visibilité sur le chiffre d’affaires et sur la rentabilité est parfois très faible. Comment décrypter les différents enjeux et conséquences du choix d’une forme juridique lorsque chacun y va de sa chansonnette : fais donc ça, fais donc ci, fais donc…..Ah, les conseilleurs ne sont pas les payeurs, et cela est particulièrement vrai lorsque l’on a affaire à des « spécialistes ». Le problème des juristes, c’est qu’ils envisagent les choses sous l’aspect juridique, le problème des fiscalites, c’est qu’ils envisagent les choses sous l’aspect de la fiscalité…… Puis il y a le marketing politique autour de l’auto-entrepreneur qui n’arrange rien.

Dans ce maquis inextricable se mèlent trois droits fondamentaux qui vont impacter la trésorerie de la société de façon très significative : le droit des sociétés, le droit fiscal, le droit social (à la fois pour le statut du dirigeant, mais aussi pour celui de ses salariés à travers les différentes conventions collectives). Pourquoi autant de différences entre les formes juridiques pour des métiers apparemment identiques ?

La réponse à cette question doit prendre en compte des facteurs très divers comme :

1. l’âge du dirigeant, sa situation de famille, le statut de son conjoint, son état de santé

2. son volume de chiffre d’affaires prévisible, son besoin en fonds de roulement, sa nature d’activité, sa rentabilité

3. son mode d’exercice, seul ou accompagné par des associés et (ou) des salariés

4. sa structure de clientèle, son besoin de crédibilité vis à vis de l’extérieur, les garanties que l’entreprise doit apporter aux tiers

5. ses besoins de financement, à la fois de ses investissements et de son bas de bilan.

C’est donc par une analyse prenant en compte un grand nombre de facteurs que le choix d’une forme juridique s’opère : il faut impérativement avoir une vue d’ensemble pour faire le bon choix, et surtout, il faut se faire aider par un généraliste capable d’appréhender toutes ces notions simultanément.